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Abstract
Notre thèse traite, en deux essais, du fonctionnement de la Bourse suisse durant la période 1993–2000.
Dans le premier essai, nous relions les rendements boursiers à l'imprécision de l'information et au comportement, parfois rationnel, parfois plus naïf, des investisseurs. En théorie, l'imprécision créerait de la distorsion significative dans les rendements boursiers, et celle-ci se manifesterait par des réactions aussi bien linéaires que courbes du marché. Notre analyse indique une réaction linéaire associable à l'effet de momentum et une réaction courbe qui dépendrait aussi bien de la taille des firmes que de l'inattendu dans les dividendes versés. Il semblerait qu'un contexte informatif plus opaque que transparent causerait la distorsion boursière en Suisse.
Dans notre deuxième essai, nous évaluons aussi bien la performance de 541 stratégies boursières neutres que l'ampleur des limites à l'arbitrage sur le parquet suisse. Pour l'essentiel, nous trouvons que ces stratégies sont peu rentables, en plus d'être instables, et dans le temps, et selon le critère choisi (de Jensen ou de Fama et French). De plus, la performance des stratégies semble reliée aux limites à l'arbitrage déjà évoquées, ce qui atténue encore plus la probabilité de surgain que nous pouvons attacher aux stratégies étudiées.