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Abstract
La présente étude cherche à démontrer la fécondité de la réflexion philosophique pour la compréhension et, partant, la résolution de problèmes juridiques. Elle prend pour objet l'achoppement pour les négociations de revendications territoriales autochtones fondées sur des droits ancestraux que représente la politique fédérale d'extinction de ces droits. Concevant le droit comme une praxis, l'auteur en vient à la conclusion que la politique fédérale d'extinction des droits ancestraux est sans fondement en ce qu'elle ne s'appuie pas sur de bonnes raisons. Or l'actuelle proposition d'entente de principe avec quatre nations innues du Québec laisserait espérer l'avènement d'une nouvelle génération de traités entre l'État canadien et les nations autochtones. La proposition envisagerait une solution de remplacement adéquate à l'insécurité juridique que les droits ancestraux peuvent produire, et ce, en suggérant la pleine reconnaissance de tels droits et l'aménagement de leurs modalités d'exercice.