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Abstract
Le tabagisme est un des problèmes de santé publique ayant causé le plus grand nombre de décès au cours des cinquante dernières années. Et ce fléau continue toujours de faire des ravages. Pourquoi la science n'en est-elle pas venue à bout, comme ce fut le cas par exemple de la tuberculose, du choléra ou de la grippe espagnole? Tout simplement parce qu'ici l'ennemi est singulièrement puissant et véreux, le virus que nous avons à combattre est rusé, intelligent, possède ses entrées aux plus hautes sphères de la société, et, qui plus est, est riche à craquer. Il existe différentes souches de ce virus, Phillip Morris, RJ Reynolds, British American Tobacco. Ces différentes souches sont aussi mortelles les unes que les autres et possèdent une caractéristique commune: elles sont le fait de l'homme. Contre lui, il n'existe aucun vaccin. Dites-leur que je leur répondrai par la bouche de mes avocats. Voilà ce qui rend ce problème si singulier.
Nous avons de plus à faire face à une industrie qui n'a aucune éthique, une industrie qui cible délibérément les jeunes pour ne pas que ses profits diminuent au fur et à mesure que ses clients cessent de fumer ou en décèdent. Ainsi, le tabagisme chez les jeunes est une grande préoccupation en santé publique. Une étude réalisée à l'automne 2000 dans les écoles secondaires québécoises a montré que 19% des jeunes étaient des fumeurs réguliers, tandis que 10% étaient en voie de le devenir. Il y a donc encore beaucoup à faire à ce niveau.