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Abstract
Les générations aiment se comparer entre elles. Plusieurs études économiques se sont attardées à analyser la question de savoir si certaines générations de travailleurs avaient été favorisées au cours du dernier siècle sur le marché du travail. Notre analyse continue dans cette ligne de recherche et montre que les pertes salariales que subissent les travailleurs déplacés sont reliées à leur année de naissance. Ce phénomène est particulièrement marqué pour les travailleurs les plus instruits, soient ceux possédant au moins un diplôme du collège. La tendance que nous dégageons est notable. Elle favorise les plus jeunes cohortes, c'est-à-dire que plus un travailleur est né tard dans le siècle, moins les conséquences financières d'une perte d'emploi seront importantes pour lui. Ce résultat est cohérent avec un des résultats de Card et Lemieux, qui montre une hausse sensible de la prime salariale pour les jeunes travailleurs scolarisés dans les dernières décennies.