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Abstract
Les femmes atteintes de métastases généralisées à partir du cancer du sein, présentent un très mauvais pronostic. Cependant les patientes souffrant uniquement de métastases osseuses présentent une meilleure réponse au traitement chimiothérapeutique et par conséquent ont un pronostic favorable. Nous avons évalué la capacité des cellules phénotypiquement semblables aux ostéoblastes humains ( MG-63) et du milieu conditionné (CM) des cellules MG-63 à influencer les effets cytotoxiques de l'adriamycine, l'un des agents chimiothérapeutiques les plus utilisés dans le traitement des cancers, sur des cellules du cancer du sein ( MCF-7), possédant le récepteur des oestrogènes (ER+) et répondant aux oestrogènes. Nous avons constaté que l'oestradiol (E2; lOOnM) diminue le nombre des cellules MCF-7 à la phase G1/G0 et augmente leur nombre dans les phases S et G2/M du cycle cellulaire, stimulant ainsi leur prolifération. E2 n'affecte ni la croissance ni la distribution des cellules MG-63 dans les phases du cycle cellulaire. L'Adriamycine (lOOnM) inhibe la croissance des cellules MCF-7 et MG-63 et bloque les deux lignées cellulaires dans la phase G2/M. De plus, elle augmente le nombre des cellules MCF-7 dans la phase Gl/GO du cycle cellulaire en présence de E2. L'adriamycine (lOOnM) n'induit pas l'apoptose des cellules MCF-7 ni des cellules MG-63, tel que démontré par la cytométrie en flux et l'analyse de l'ADN sur gel d'agarose simple. L'IGF I exogène augmente la prolifération des cellules MCF-7 tandis que le TGFβl l'inhibe; contrairement à TIGF I, le MG-63 CM et le TGFβl potentialisent l'effet cytostatique de l'adriamycine sur les cellules MCF-7. Ces résultats suggèrent que les facteurs de croissance dérivés des ostéoblastes, tel que le TGFβi, peuvent augmenter l’effet cytostatique de l'adriamycine sur les cellules MCF-7 (ER+). Ainsi, ceci peut expliquer le pronostic favorable des patientes ayant le cancer du sein (ER+) avec seulement des métastases osseuses.