Abstract

Cette recherche se penche sur les discours, les représentations, les pratiques et les expériences de la forêt dans l'imaginaire des Euro-Québécois. Elle analyse le cas particulier de l'île d'Anticosti afin de soulever des questions épistémologiques et ontologiques sur la nature et les différents savoirs sur la nature. Elle aborde la représentation dualiste entre nature et culture en ce qu'elle fonde comme démarches chez les institutions dominantes en forêt et par ce qu'elle contribue à créer comme processus sociaux.

L'analyse de type anthropologique se base sur un corpus constitué de récits de voyage de 1534 à 1980 et sur une démarche ethnographique de terrain. Préconisant une perspective diachronique, la démarche puise aussi à des approches récentes en anthropologie symbolique, soit le paysage et la dualité nature-culture. Les résultats de recherche mettent en lumière la construction et la transformation de notre rapport à la forêt depuis le XVIe siècle.

Alternate abstract:

This research examines the discourses, representations, practices and experiences of the forest in the imagination of Euro-Quebecers. She analyzes the particular case of Anticosti Island in order to raise epistemological and ontological questions about nature and the different forms of knowledge about nature. It addresses the dualistic representation between nature and culture in that it establishes as approaches among the dominant institutions in the forest and by what it contributes to creating as social processes.

The anthropological analysis is based on a corpus made up of travel stories from 1534 to 1980 and on an ethnographic field approach. Advocating a diachronic perspective, the approach also draws on recent approaches in symbolic anthropology, namely landscape and the nature-culture duality. The research results highlight the construction and transformation of our relationship with the forest since the 16th century.